dimanche 17 juin 2018

LES YEUX DU PASSE
(Grand’maison, Trélazé, 1995)

Les regards féminins inondaient alors mes yeux bleus où, déjà, baignait l’ennui. Cette vague déferlante m’inspirait le singulier désir d’être laid et, derrière mes bésicles, défilait en noir, l’avenir. Je couvrais mon karma d’apostrophes, râlant comme un beau diable après ce sortilège ! Dans l’antre secrète de ma carapace, en dépit des apparences, un cœur tout chaud palpitait, mais pas pour la greluche ! Au delà de mes paupières closes, dans l’alcôve, des songes troublants narguaient mes sens, laissant au réveil sur la blancheur des draps, de vagues souvenirs. Qu’importaient alors, le temps, les heures, les rides fatales et la solitude qui s’installe ?

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