vendredi 1 juin 2018

BRIBES
(Cassagnes, Gard, 1993)

Un coin s’enfonce dans la tête et dans le mou du cerveau fait sa place. La mémoire inscrit le souvenir douloureux qui imprime sa trace. Jamais l’oubli ne console tout à fait : la perfection n’est pas de ce monde. Toujours reviennent les cauchemars et les vieux rêves immondes. Faisons ripailles et bombances, la fuite des jours n’est pas utile ; on sent venir les coups sous les joies. Comme tout est futile ! Rien ne sert, les nécessités comblent l’ennui. Les rêves galvaudés, ravaudés, sont donnés en pâture pour l’usure des jours. Mais pourquoi cette langueur ? Est-ce l’amour aux illusoires incandescences ? Les cieux engoncés dans leurs promesses ? On ne sait. Il paraît que “c’est la vie”. Alors,on ficelle des phrases sans relief en guise de réponse et on passe à autre chose.

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