lundi 4 décembre 2023

 Présence du Haut-Anjou, association qui rassemble des passionnés d'histoires locales, qui s'inscrivent souvent dans l'histoire au sens plus large, édite chaque année un livre intitulé "GRAINES D'HISTOIRES". Ce document de 177 pages est truffé d'anecdotes peu connues ou de faits surprenants et inédits.

Cette année encore, le nouveau numéro paru il y a peu, réserve son lot de surprises accompagnées d'une très belle documentation photographique, comme toujours.

Le livre au format 21x29.7 est disponible à la librairie M'Lire de Château-Gontier, aux espaces culturels de Leclerc (Azé), Super U (Lion d'Angers) et Intermarché (Saint-Fort), ou dans les offices de tourisme de Segré et de Château-Gontier.

 Si vous cherchez un intrus parmi les nombreux auteurs talentueux et érudits de cet ouvrage, ce sera moi. J'ai apporté ma modeste contribution en fouillant dans mes archives personnelles... 

 Voici la présentation de cet article en guise de mise en bouche :

« Un Grenier royal » ! 

      J’ai pleinement conscience de la prétention d’un tel titre et j’en assume l’entière responsabilité. Surtout au vu du bric à brac dudit lieu !

        Ce titre un peu provocateur me permet, sous forme de pirouette, de sortir partiellement de l’histoire locale afin d’évoquer un personnage de l’Histoire de France, même si mon grenier est perché à La Jaille-Yvon.

       Il s’agit de Marie-Thérèse de France, seule enfant rescapée du Roi Louis XVI, connue également sous le nom de Madame Royale.

    Le document que j’ai retrouvé dans les archives familiales était inconnu du public, même si les grandes lignes des événements relatés, eux, l’étaient, ainsi que les protagonistes

 

J’espère que les souris et les araignées me pardonneront !

             Comment diable ce fac-similé est-il arrivé dans mon grenier ?

             Je pense, par l’entremise de mon ancêtre Louis François Antoine Nicolas de Messey,

 


 rescapé de la guillotine, prévôt de Paris sous Louis XVIII et très dévoué à la famille royale – Il a par ailleurs écrit un très distrayant témoignage sur son émigration en Autriche de 1791 à la Restauration, mais ça c’est une autre histoire, comme disait Rudyard Kipling -

        J’ai donc déchiffré et retranscrit ce document. Il s’agit d’un échange de prisonniers : Madame Royale contre une demi douzaine de conventionnels français. En effet, en 1795, le Directoire qui fait suite au régime de la Terreur, décide de relâcher la Princesse dont le sort commence à émouvoir le peuple et que l’on surnomme désormais « l’orpheline du Temple ».


        Le Temple qui n’a rien d’un lieu propice au recueillement et qui a heureusement disparu… (Tant pis pour les journées du patrimoine !)

     Le Ministre de l’Intérieur Bénézech donne ordre de mission au capitaine de gendarmerie Méchain d’extraire la Princesse de sa geôle où elle a appris successivement la mort de ses parents, de son frère et de sa tante, et de conduire la future Duchesse d’Angoulême jusqu’à la frontière Suisse, en vue de l’échange.

Sortie du Temple de Madame Royale

        Le voyage s’annonce à la fois long et périlleux en raison de l’état des routes (nous sommes en hiver) et du climat encore délétère dans la société française. Le citoyen Méchain, conformément aux ordres reçus, tiendra un journal détaillé de son périple jusqu’à la remise de la captive à l’Empereur d’Autriche François II, son cousin.

Cela nous permet de vivre heure par heure le déroulé du voyage avec des rebondissements plus ou moins rocambolesques.

Bonne lecture !

 

 

 

 

 

 

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