L’ARBRE
Le vieil arbre lève ses grands bras au ciel, afin d’arracher au Paradis, des lambeaux de clémence. La livrée d’automne n’habille pas encore la forêt qui voudrait connaître l’oubli des hommes !
Hélas ! Le petit jour, nu dans son aube blafarde, sursaute déjà aux coups de fusils. La saison maudite a repris et les frondaisons subissent la loi obtuse des pétarades. Au sein de la beauté végétale, retentissent les aboiements hystériques du genre canin. Les nemrods en kaki, investis d’un courage d’opérette, piétinent, cassent et détruisent joyeusement. A ras du sol moussu, dans les fougères dentelées, au dessus des cimes, le calme cherche une place dans cet univers bouleversé. Vaine espérance, écrasée sous la botte du chasseur à l’écoute de son estomac qui dévora son coeur.
A plumes ou à poils, les bêtes ne sont que viandes en sursis. Si les plombs sifflent, ce n’est pas à l’adresse des jolies filles... Même si au terme d’un fulgurant voyage, leurs victimes rougiront. Les traits de Cupidon ne font pas tant de ravages, s’ils blessent parfois la pudeur, jamais ils n’attentent à la vie.
L’arbre centenaire, incommodé par la poudre, éternue des feuilles sur l’un de ces bipèdes à la mine criminelle. Le fâcheux, au déguisement de guerrier, dévore en carnassier du pâté de foie sur un morceau de pain. A ses pieds gisent pèle mêle, canettes de bière et papiers d’emballage. D’ici peu, il versera de son cloaque touffu une obole, d’une noire puanteur, à la nature qu’il croit combler. En esthète, cet homo erectus à l’oubli du sapiens, laissera des feuillets roses pour mémoire de son unique conscience.
Soudain, l’arbre tressaille et laisse choir une branche qui écrase le chasseur.
Il a reconnu dans la crosse du fusil, un morceau de son fils !
Hélas ! Le petit jour, nu dans son aube blafarde, sursaute déjà aux coups de fusils. La saison maudite a repris et les frondaisons subissent la loi obtuse des pétarades. Au sein de la beauté végétale, retentissent les aboiements hystériques du genre canin. Les nemrods en kaki, investis d’un courage d’opérette, piétinent, cassent et détruisent joyeusement. A ras du sol moussu, dans les fougères dentelées, au dessus des cimes, le calme cherche une place dans cet univers bouleversé. Vaine espérance, écrasée sous la botte du chasseur à l’écoute de son estomac qui dévora son coeur.
A plumes ou à poils, les bêtes ne sont que viandes en sursis. Si les plombs sifflent, ce n’est pas à l’adresse des jolies filles... Même si au terme d’un fulgurant voyage, leurs victimes rougiront. Les traits de Cupidon ne font pas tant de ravages, s’ils blessent parfois la pudeur, jamais ils n’attentent à la vie.
L’arbre centenaire, incommodé par la poudre, éternue des feuilles sur l’un de ces bipèdes à la mine criminelle. Le fâcheux, au déguisement de guerrier, dévore en carnassier du pâté de foie sur un morceau de pain. A ses pieds gisent pèle mêle, canettes de bière et papiers d’emballage. D’ici peu, il versera de son cloaque touffu une obole, d’une noire puanteur, à la nature qu’il croit combler. En esthète, cet homo erectus à l’oubli du sapiens, laissera des feuillets roses pour mémoire de son unique conscience.
Soudain, l’arbre tressaille et laisse choir une branche qui écrase le chasseur.
Il a reconnu dans la crosse du fusil, un morceau de son fils !
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