Rien.
Précisément...
Des vieilleries que j'exhume d'un passé si proche et pourtant révolu...
L’HUMEUR DU JOUR
(Cassagnes, Gard, aux alentours de 1993)
C’est l’heure, le réveil sonne. Quoi, déjà ? Si tôt ? Je râle, j’éructe et d’un coup de poing j’écrase le timbre ! Ce matin, je dis non. Le non du refus. Un refus catégorique. Je ne me lèverai pas. Je refuse de voir le jour. Je ne veux pas connaître son nom. Je dis non. ça va bien comme ça ! Cela n’a pas de sens. Je me fous de savoir s’il y en a un. cela suffit ! J’avise le miroir. Je lui offre mon front du refus. Quelle belle face de buté ! Les draps font des plis pour m’expédier. Je reste, opiniâtre, l’humeur âcre. La conscience s'immisce en parlant conséquences. Quoi ? Ils ne m’auront pas. C’est simple : je ne me lèverai pas. Aux injonctions grotesques d’un réveil, je réponds non. Il pleut, je suis fatigué, j’en ai marre. Sont-ce des raisons valables ? Oui ! Je n’ai pas à me justifier ! La vie que je mène me rebute. La vie qui me mène serait plus exact. Me lever pour continuer ? Non merci. J’entends l’immeuble qui s’éveille dans tous ses étages. ça m’écœure. Ils continuent. Ils vont participer au brouhaha. Gagner leur vie. Risible, c’est risible. Moi, je ne me lèverai pas ! Un ressort me rentre dans le dos. J’ai mal, mais moins que dans ma vie. Je ne bougerai pas pour si peu.
Des arômes de cafés chatouillent mes narines. Je pense bêtement à des croissants chauds. Je revois Aline assise au bureau...
Il est 09H00, je suis en retard. Jeudi 15 octobre, il pleut. J’ai oublié mon parapluie, je suis trempé.
Ils m’ont encore bien eu !
Des arômes de cafés chatouillent mes narines. Je pense bêtement à des croissants chauds. Je revois Aline assise au bureau...
Il est 09H00, je suis en retard. Jeudi 15 octobre, il pleut. J’ai oublié mon parapluie, je suis trempé.
Ils m’ont encore bien eu !
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