TRISTESSE
(Cassagnes, Gard, 1991)
Parfumé de folie, mais lavé par l’ennui, j’ai parcouru les sentes escarpées de l’existence. Je n’ai jamais eu la jeunesse arrogante, sachant trop cet état passager. Que dire de mes désirs posés sur la poussière du vent et de mon insouciance confiées à quelques verres de bon vin ?
Habillé par les regards, j’ai rarement été totalement nu, même si certains habits me pesaient ou sentaient la naphtaline de la pensée étroite. Décoré au revers du cœur de compliments faciles, j’ai succombé parfois à la vanité, bien vite réprimée, puis lavée par des larmes au goût amer.
Dévoré par l’espoir du lent demain avec ou sans pain, j’ai perdu l’appétit du fruit de la vie, et, à l’abandon des caresses, des sourires, de la compassion, je soupire encore, ne sachant trop que faire pour atténuer les grimaces de mon cœur. Pourtant, nimbée de rêves idylliques, ma tête devrait se tenir plus tranquille et ceindre une autre auréole que celle du désespoir...
Habillé par les regards, j’ai rarement été totalement nu, même si certains habits me pesaient ou sentaient la naphtaline de la pensée étroite. Décoré au revers du cœur de compliments faciles, j’ai succombé parfois à la vanité, bien vite réprimée, puis lavée par des larmes au goût amer.
Dévoré par l’espoir du lent demain avec ou sans pain, j’ai perdu l’appétit du fruit de la vie, et, à l’abandon des caresses, des sourires, de la compassion, je soupire encore, ne sachant trop que faire pour atténuer les grimaces de mon cœur. Pourtant, nimbée de rêves idylliques, ma tête devrait se tenir plus tranquille et ceindre une autre auréole que celle du désespoir...
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