CIMETIERE
(Cassagnes, Gard, 1991)
Les lourdes dalles de pierres grises sous lesquelles certains gisants gisent, se donnent des airs d’obséquieuse austérité à l’ombre des cyprès, tandis que de pauvres fleurs dépérissent dans leur potiche à force d’ennui et par manque de soins. Quel affreux supplice condamne ces misérables végétaux, étranglés dans leur pot, l’air godiche, alors qu’à six pieds sommeille un bel engrais, narguant leurs maigres racines !
Mais le vent se lève soudain, comme un soupir dans les allées de gravier et contrarie le vol d’une guêpe germanique.
Ici, la mousse et le lichen dessinent hardiment sur le marbre des œuvres surréalistes ; là, une clématite embrasse un lierre dans une étreinte langoureuse.
Ainsi, voilà l’obscur dépotoir où reposent les morts, qui décomposent leurs derniers mouvements en un lent ballet souterrain. Oui, sous ce dédale de stèles, de croix et de pierres, s’organise un labyrinthe plus complexe
encore, fait d’entrelacs d’ossements et de chairs putrescentes !..
La brise chantonne sa mélancolie entre les tombes et jamais nous ne reverrons ces blonds cheveux éparpillés au vent taquin, ni ne reverrons ce radieux sourire qui faisait sourire, même les pantins !
Les lourdes dalles de pierres grises sous lesquelles certains gisants gisent, se donnent des airs d’obséquieuse austérité à l’ombre des cyprès ; tandis qu’au ciel le bleu est mis et qu’à présent les tombes grises, au soleil, légèrement luisent...
Mais le vent se lève soudain, comme un soupir dans les allées de gravier et contrarie le vol d’une guêpe germanique.
Ici, la mousse et le lichen dessinent hardiment sur le marbre des œuvres surréalistes ; là, une clématite embrasse un lierre dans une étreinte langoureuse.
Ainsi, voilà l’obscur dépotoir où reposent les morts, qui décomposent leurs derniers mouvements en un lent ballet souterrain. Oui, sous ce dédale de stèles, de croix et de pierres, s’organise un labyrinthe plus complexe
encore, fait d’entrelacs d’ossements et de chairs putrescentes !..
La brise chantonne sa mélancolie entre les tombes et jamais nous ne reverrons ces blonds cheveux éparpillés au vent taquin, ni ne reverrons ce radieux sourire qui faisait sourire, même les pantins !
Les lourdes dalles de pierres grises sous lesquelles certains gisants gisent, se donnent des airs d’obséquieuse austérité à l’ombre des cyprès ; tandis qu’au ciel le bleu est mis et qu’à présent les tombes grises, au soleil, légèrement luisent...
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