LA MALADIE DU SIECLE
(Gennes sur Glaize, 13 octobre 2011)
(Gennes sur Glaize, 13 octobre 2011)
Il enivrait sa tête d’espoir, ce doux poison, et son foie bavait des brumes amères. Ah ! Qu’il était beau à trente ans ! Le corps frêle à l’embrasure d’une porte, titubant lentement, telle une branche au vent ! Il fomentait des pensées folles, imaginait un avenir improbable, rêvait trop souvent. Rapidement ses idées l’égaraient ; au milieu d’une phrase, à l’abandon des mots, l’esprit en lambeaux.
Il n’était pas méchant, mais il n’était pas honnêtement bon. Sans doute ne pleura-t-il pas suffisamment la mort de ses sœurs ; il aurait pu épargner sa mère de paroles blessantes.
Son chagrin et ses remords sont désormais son fardeau. Le voici blanchi, dans l’embarras des ans, aigri peut-être…
Qu’y a-t-il là-bas, lorsque le rideau est tombé ? Une révérence à tirer ? Un trait rectiligne à tracer ? Des vers à dresser ?
Bientôt, sans doute, le découvrira-t-il…
Il n’était pas méchant, mais il n’était pas honnêtement bon. Sans doute ne pleura-t-il pas suffisamment la mort de ses sœurs ; il aurait pu épargner sa mère de paroles blessantes.
Son chagrin et ses remords sont désormais son fardeau. Le voici blanchi, dans l’embarras des ans, aigri peut-être…
Qu’y a-t-il là-bas, lorsque le rideau est tombé ? Une révérence à tirer ? Un trait rectiligne à tracer ? Des vers à dresser ?
Bientôt, sans doute, le découvrira-t-il…
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