O TOITS !
(Cassagnes, Gard 1994)
J’imagine depuis ma détresse actuelle, ma pauvreté future. Cela me terrifie : l’inéluctable terrifie toujours. Ainsi, se contentant de peu pour aller vers le moins, on peut tenir des jours... C’est effrayant comme la misère s’incruste et comme finalement l’habitude l’apprivoise ! Et comme la descente est rarement brutale, on ne voit rien venir. De paliers de privations à d'autres, on passe du superflu au nécessaire où le nécessaire finit par devenir superflu...
L’avenir se dessine en carton à l’horizon d’ordures et de picrate, à l’oubli des cœurs et de la nature. Le pire des cloaques ne muselle ni la conscience ni l’imagination, la souffrance s’alimente à sa propre source, ici
la fumure ne manque pas. Et l’homme, le cerveau embrumé par les vapeurs d’alcool, en pleurant dans ses mains crasseuses, revoit l’enfance et les câlins trop rares de l’existence...
Pourtant... Le ciel cobalt déchire en silence de tragiques nuages et transforme leur blancheur en esquisse... Un souffle fait guignol avec un chiffon rouge sur la grisaille humide des pavés... Les noms évocateurs deTadj Mahall, Mahãbhãrata, Pondichéry, enlèvent à l’âme toute pesanteur quand le songe les entame...
Oui, dans les caniveaux, il doit y avoir d’étranges visions sous la lune et dans les ruissellements d’urine, de vieux rêves en relents !
L’avenir se dessine en carton à l’horizon d’ordures et de picrate, à l’oubli des cœurs et de la nature. Le pire des cloaques ne muselle ni la conscience ni l’imagination, la souffrance s’alimente à sa propre source, ici
la fumure ne manque pas. Et l’homme, le cerveau embrumé par les vapeurs d’alcool, en pleurant dans ses mains crasseuses, revoit l’enfance et les câlins trop rares de l’existence...
Pourtant... Le ciel cobalt déchire en silence de tragiques nuages et transforme leur blancheur en esquisse... Un souffle fait guignol avec un chiffon rouge sur la grisaille humide des pavés... Les noms évocateurs deTadj Mahall, Mahãbhãrata, Pondichéry, enlèvent à l’âme toute pesanteur quand le songe les entame...
Oui, dans les caniveaux, il doit y avoir d’étranges visions sous la lune et dans les ruissellements d’urine, de vieux rêves en relents !
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