samedi 24 décembre 2011

Réveillon : réveillons nos vieux souvenirs

LE PERE NOËL
(Cassagnes, Gard, 1993)

        Cette nuit, c’est décidé ! Ma sœur et moi, on va faire le guet pour surprendre le Père Noël !
        Pour ma part, ce n’est pas que je doute de son existence, mais il me semble que mes courriers ne soient pas lus avec attention. Ainsi, l’an dernier j’avais commandé une voiture à ma taille avec un vrai moteur : j’ai eu des petites voitures, de la pâte à modeler, et un pyjama. Vraiment ! Un pyjama ! A quoi il pense le père Noël ? Depuis quand se charge t-il des cadeaux utiles ? Les parents font çà très bien.
        Enfin çà y est. Ma sœur et moi sommes cachés derrière la porte du salon et le sapin est bien en vue. La maison est calme, c’est impressionnant. J’ai un peu peur, comme çà, dans le noir. Je demande à ma sœur :
        « Tu crois qu’il va venir ?
        - Si tu bavardes tout le temps, il ne viendra pas ; c’est sûr ! » me répond-elle.
        Je me tais : ça m’ennuierait de ne pas avoir de cadeaux.
        Tout de même, c’est bien long et le carrelage, bien froid sous mes pieds nus ! J’ai froid, je baille, j’ai les paupières lourdes, je pense à mon lit où mon ours (en peluche) Bruno dort déjà. Ma sœur baille aussi. Les minutes sont drôlement longues ! Peut-être qu’elles rallongent la nuit ? Nous baillons encore deux ou trois fois et retournons dans nos lits, désabusés.
        A peine réveillé, je file en trombe vers le salon. Horreur ! Rien dans les souliers ! Devant ma mine où les larmes affleurent déjà, maman me rassure : nous irons déjeuner chez tante Claude où le Père Noël s’est apparemment égaré.
Tout de même, le Père Noël, ces derniers temps, il a dû prendre un sacré coup de vieux !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire