mercredi 4 juillet 2012

TES MAINS
 (Trélazé, Maine et Loire, 1996)

    Tes longs doigts délicats jouent dans mes cheveux. L’ivresse est là, pourquoi parler quand l’essentiel réside dans cette caresse ? 
    Je voue un culte à tes mains enchanteresses, beautés sans fard, manipulatrices, déesses !
    Que ferai-je demain sans tes amours de mains ? 
    Je vivrais comme hier, tel un damné, sans les belles promesses de vagabondage de ces douces compagnes. Chaudes comme des baisers, sur ma nuque je les sens s’agiter avec légèreté. 
    Ah, que je suis friand de tes manuelles espiègleries ! Et comme je voudrais que jamais ne cesse ce tendre murmure dessus ma peau.
    Bien sûr, je les voudrais plus téméraires, même un peu folles, devenir aventureuses, s’éloigner vers des contrées plus secrètes. Mon torse et mon ventre font le rêve insensé de connaître ces ravissantes créatures, d’éprouver par dextre et senestre les vertiges du plaisir épidermique.
    Mais que feraient ces merveilleuses beautés des oripeaux qui habillent mon antique jeunesse ? Pourquoi tenteraient-elles ce périlleux voyage aux lendemains incertains ?
    Allons, profitons de l’instant :  tes adorables doigts s’amusent au sein de mes cheveux et je me sens vivre pour ces quelques précieux instants.

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