CANICULE
(Briassé, 12 août 2003)
Le soleil matraque la Mayenne de ses rayons de plomb,
assommant les êtres et les choses. Sur les bajoyers s’abattent les lumières
incandescentes du ciel et le regard n’en peut plus de ces visions brûlantes.
L’onde luit d’un vert inhabituel, pourtant ce miroir n’abreuve aucune
réflexion. Les plates-bandes lancent des jets de coloris chamarrés, mais
l’esprit engourdi de chaleur est aveugle aux beautés du lieu. La fraîcheur
semble proscrite du paysage et l’ombre ne console que les yeux. Arc-bouté sur
les ventelles, ahanant sur les volants, l’éclusier conçoit des rêves immenses
de baignade, mais nulle part la promesse d’un quelconque répit ; seule la
cascade du barrage rafraîchit vaguement l’oreille...
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