ADIEU AMI
(Cassagnes, Gard 1992)
(Cassagnes, Gard 1992)
C’est donc ici que tu reposes, toi que l’on aimait bien.
Dans cette ornière fatale où, lorsque la pluie abreuve la glèbe, la mort vient se mirer.
Sous ce couvercle hideusement gris, raide uniforme des défunts, tu te retrouves en muette et funeste compagnie, et retournes - qui sait ? - quelques mornes pensées.
Toi dont le sourire enjôlait et dont le regard admirait les cimes ; te voilà rictus et voisin des racines.
Comme je regrette ce temps que l’on jette, je voudrais tant dire, et du passé refaire les gestes !
Que t’importe à présent les mots, les plaintes, les pleurs, et même ces jolies fleurs qui ornent ton parterre, car tu pourris, piteux, dans l’obscur rectangle et ne reçois de nos pleurs qu’un ersatz filtré.
Le soleil de mai joue des ombres avec les ornements pieux et chauffe la terre qui expire de suaves odeurs où les âmes divaguent.
L’on t’aimait bien, tantôt ombrageux, tantôt rayonnant, mais fidèle, ami si cher, toi qui repose dans un trou si dur à combler…
La nuit nous rapporte de vagues complaintes et des rêves inassouvis ; et l’on feindra de croire, en voyant sur la plaine endormie d’obscurs feux follets, au salut distrait de notre ami.
Dans cette ornière fatale où, lorsque la pluie abreuve la glèbe, la mort vient se mirer.
Sous ce couvercle hideusement gris, raide uniforme des défunts, tu te retrouves en muette et funeste compagnie, et retournes - qui sait ? - quelques mornes pensées.
Toi dont le sourire enjôlait et dont le regard admirait les cimes ; te voilà rictus et voisin des racines.
Comme je regrette ce temps que l’on jette, je voudrais tant dire, et du passé refaire les gestes !
Que t’importe à présent les mots, les plaintes, les pleurs, et même ces jolies fleurs qui ornent ton parterre, car tu pourris, piteux, dans l’obscur rectangle et ne reçois de nos pleurs qu’un ersatz filtré.
Le soleil de mai joue des ombres avec les ornements pieux et chauffe la terre qui expire de suaves odeurs où les âmes divaguent.
L’on t’aimait bien, tantôt ombrageux, tantôt rayonnant, mais fidèle, ami si cher, toi qui repose dans un trou si dur à combler…
La nuit nous rapporte de vagues complaintes et des rêves inassouvis ; et l’on feindra de croire, en voyant sur la plaine endormie d’obscurs feux follets, au salut distrait de notre ami.
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